Je suis Ludivine, thérapeute holistique et herboriste. Depuis l’enfance, je vis dans une intimité instinctive avec le vivant. Ce lien n’a jamais eu besoin de se construire, il m’habite comme un héritage ancien qui me permet de canaliser ma grande perméabilité aux énergies subtiles.

La nature est pour moi un lieu de refuge et de libération. Dès mes 8 ans, j’ai grandi auprès des chevaux, mes premiers enseignants de reliance. Plus tard, mes études m’ont conduite dans différents univers agricoles, où j’ai marché au rythme de la terre et du vivant.

Très tôt, j’ai incarné une posture forte et combative comme une armure que je croyais nécessaire de porter pour survivre. La vulnérabilité, quant à elle, m’était difficilement accessible. Je suis cette femme qui tient toujours debout, qui revendique sa liberté, sort du cadre et choisit de tracer sa propre voie guidée par mes rêves, sans toujours m’autoriser à plier, à tomber ni à recevoir.

Le soin et la connexion au corps, quant à eux, m’étaient étrangers, jusqu’à ce que les plantes m’enseignent à m’y ouvrir.

À 25 ans, j’ai réalisé mon rêve : devenir indépendante en cultivant et transformant des plantes médicinales. Six années riches d’enseignements, mais aussi destructrices. À force de donner sans compter, de tolérer l’intolérable et de me sacrifier pour le bien d’autrui, j’ai fini consumée jusqu’au burn-out, dans toutes les sphères de ma vie. J’ai traversé une rencontre marquante, des remontées traumatiques aux héritages anciens, une période de ma vie dramatique où ma survie était clairement en jeu. J’avais deux choix, soit je sombrais, soit je m’autorisais à ressentir et à traverser, pour revenir à l’essentiel. À 30 ans, j’ai pris conscience que ma vie était un terrain stérile, nourri de chaos et de dureté, qui ne laissait aucune place à une vie de femme épanouie. Alors j’ai pris le risque de tout quitter, sans filet de sécurité.

Cette chute a ouvert en moi une réconciliation profonde avec le soin, avec mon corps, avec ma vulnérabilité. C’est dans ce dépouillement que l’astrologie est entrée dans ma vie comme une boîte de Pandore. Elle a mis des mots sur mes blessures, mes mémoires et mes cycles naturels. Elle m’a rendue souveraine, car chaque épreuve renforçait son sens, chaque vulnérabilité devenait une force douce. J’ai fait la découverte de mon héritage familial et approfondi cette compréhension : Je portais, jusque dans mon propre corps, les drames et silences de ma lignée.

En partant à la rencontre de mon arbre généalogique, j’ai découvert que je portais la succession de Marie, celle qui n’est jamais venue à la vie. Un silence plane autour de sa mémoire, et ce silence résonne en moi comme une question longtemps logée dans mon inconscient : comment puis-je pleinement exister, si ma place n’est pas reconnue dans la lignée ?

Comment vivre des relations saines et harmonieuses, une vie fertile et épanouie, si énergétiquement mon existence même est effacée ?

Tant que ce silence pesait, une part de moi restait figée dans l’invisible, comme morte dans la lignée.

Je suis celle qui redonne vie à la mort, qui offre une place à celles et ceux que l’histoire n’a pas laissés naître, et qui rend voix aux secrets étouffés de la lignée.